Ou comment se défouler gratuitement….
Bon au début de l’année j’avais fait un petit discours personnel sur ma position face à ceux qui râlent sur la neige, et bien aujourd’hui, en ce début de printemps, alors que les hormones commencent à monter à la tête des adolescents (et des autres aussi…) – aucun rapport avec mon article cette phrase mais j’avais envie de le dire – je vais moi-même râler. Je ne vais pas râler sur les bourgeons qui commencent à apparaitre, ni sur les inondations dues à la fonte des neiges, même pas sur la fermeture de la chasse (ça serait le comble de râler là dessus…), mais bien sur les voitures et ceux qui les conduisent.
Pour commencer je tiens à vous dire que j’approche de la trentaine et que je n’ai toujours pas le permis de conduire… Non pas que je ne parvienne pas à l’obtenir, mais bien parce que je n’ai jamais tenté de l’avoir. Enfin si, je me suis inscrit au code en 2003 mais après 6 leçons j’ai abandonné. Pas besoin de voiture (j’habite en ville et je ne paie pas le train). Donc bien entendu mon propos est forcément orienté, subjectif et ne plaira pas à ceux qui sont obligés d’avoir une voiture pour aller travailler. pas grave, je vais pas en mourir.
Je n’ai pas le code donc. Cependant je connais ce code de la route. Et chaque fois que je suis dans une voiture je peux m’apercevoir que de trop nombreux détenteurs du permis de conduire ne semblent pas le connaitre ce code… Pourtant il est bien là pour quelque chose non? Et d’après mes connaissances il a été inventé afin que la circulation des véhicules routiers, de plus en plus nombreux à l’époque, ne donne pas lieu à de malheureux accidents (en tout cas, moins). Bon je ne suis pas là pour faire de la prévention contre l’insécurité routière qui, malgré les communications du gouvernement, ne fait pas tant de morts qu’on veut bien le croire: le cancer, le suicide et d’autres choses sont bien plus mortelles. Et je suis sincèrement de tout cœur du côté de ceux qui font les frais du comportement incivique des chauffards.
Non, je veux parler ici des conséquences aberrantes vis-à-vis de la circulation en général dues à des décisions prises par certains automobilistes lors de situations de crise routière (un bouchon par exemple).
A un carrefour par exemple, quand le feu passe au vert mais que devant personne n’avance, est-il utile d’avancer soi-même et ainsi de boucher la circulation par rapport à la route perpendiculaire? Noooooonnnn!!! On attend sagement au feu, même s’il est vert, que ceux placés devant puissent avancer afin d’avoir de la place et permettre ainsi à ceux qui voudraient juste traverser notre route puissent le faire. Mais non, tout le monde avance et la situation devient plus embarrassante qu’elle ne l’était déjà. Ah ben oui mais (me direz-vous) si je ne passe pas maintenant alors on va me prendre ma place! Certes… Mais c’est là que devraient intervenir les pouvoirs publics, qui devraient utiliser les forces de la maréchaussée pour aider à la bonne circulation.
Un vieux préjugé circule à propos de ces gentils policiers qui font la circulation, à savoir que ce sont eux qui causent les problèmes. C’est bien sur un préjugé. S’ils n’étaient pas là ce serait bien pire vu que les gens ne savent pas se discipliner quand ils tiennent un volant. Si j’étais dictateur, je placerais un policier à chaque carrefour avec à sa disposition des procès-verbaux autocollants à placer directement sur la voiture contrevenante. Tout de suite on rigolerait moins… A notre époque la plupart des villes disposent des caméras de surveillance à tout-va, pourquoi les services de police ne les emploient pas pour surveiller la circulation et envoyer une équipe sur place au plus vite quand ça va mal pour réguler tout ça? C’est pas compliqué bon sang, non?
Ça c’était le premier point, le deuxième concerne l’attitude des automobilistes face aux cyclistes et aux piétons dans le cadre de la circulation urbaine. Alors qu’un automobiliste est tranquillement assis sur un siège bien confortable et qu’il n’a qu’à appuyer sur le pied pour se déplacer, un cycliste et un piéton doivent utiliser leurs muscles pour le faire. Et quand il pleut ils ne sont pas très protégés. La logique voudrait que les premiers comprennent cette différence et fassent un effort pour améliorer le confort des seconds, en les laissant traverser la route quand ils le peuvent par exemple. Mais non, dans la plupart des villes c’est un combat perpétuel que de se déplacer en ville quand on est cycliste ou piéton. C’est pas un comble ça, alors que l’espace urbain devrait logiquement être pensé pour eux??? Les voitures prennent toute la place: trop de parkings, trop de routes, trop de garages empiètent sur l’espace urbain disponible, et en plus tout ceci pollue dramatiquement nos faibles poumons et notre vue. Si j’étais dictateur je fermerais les villes à la circulation routière (sauf services urbains tels que bus, taxis, ambulances, police, pompiers bien entendu), je disposerais des parkings à chaque entrée de ville avec correspondance par bus, je distribuerais des vélos à tout le monde et je remplacerais les parkings, garages et routes par des espaces verts, culturels et artistiques.
Une chose encore, pour ceux qui prennent leur voiture pour aller acheter du pain à la boulangerie au bout de la rue… Ça vous dérange tant que ça d’y aller à pied?