A l’attention de tous les fidèles aristotéliciens,
A l’attention des soldats et prêtres de l’Ordre des Chevaliers Francs, de l’Ordre Teutonique, de l’Ordre de Santiago, de l’Ordre du Temple et de la Garde Épiscopale,
A l’attention de la population du Duché d’Anjou et de tous ceux qui se sentent concernés par les évènements diplomatiques et militaires qui viennent de se dérouler sur ces terres,
Moi MrGroar, Cardinal Émérite et Archevêque In Partibus de Babylone, Chevalier Chapelain de l’Ordre Teutonique et pèlerin de toujours, souhaite m’adresser à vous en tant que simple fidèle aristotélicien, simple créature du Très Haut animée uniquement d’amour envers Lui.
Loin de chez moi depuis plus d’un an, parti à la rencontre des fidèles à travers moult contrées étrangères à l’est de l’Europe, ayant visité les terres qui ont vu naitre notre prophète Aristote, je me tiens malgré tout au courant de ce qui se passe un peu partout et j’ai donc suivi les évènements dramatiques qui ont surgit sous le joug de l’influence du sans nom en Duché d’Anjou avec autant d’attention que j’ai pu vu mon éloignement physique et la lenteur des communications à cette distance.
Je dois avouer que mon étonnement fut grand lorsque j’ai appris que l’erreur du sans nom était parvenue à entrer dans l’esprit de gens pourtant éclairés et malheureusement cela ne fut pas sans conséquences. Voilà donc un exemple frappant – et dramatique – de ce qui peut arriver quand on laisse des inconscients hérétiques professer l’erreur du sans nom et quand on les laisse essaimer cette folie dans les esprits. De tels agissements de la part de prêtres et de politiciens aveuglés par des croyances fausses les fourvoient alors dans des impasses malheureusement insolvables en entrainant avec eux des populations entières qui, faute de posséder le pouvoir, sont obligées de suivre leurs dirigeants dans leurs combats irréels. Et quand la force du verbe est employée pour tenter de faire revenir un hérétique à la raison, on s’aperçoit que sa déraison est comparable à un mur fait de pierres incassables, et ce qui s’ensuit dans cette lutte contre l’erreur ne peut être que l’emploi de la force du fer.
J’ai toujours prêché l’amitié, le pardon et la paix. Je conçois que la guerre est une chose abominable pour tout un chacun, du simple paysan au noble le plus protégé. Je comprends la peine que chaque soldat ressent à être obligé de mettre en pratique son entrainement militaire face à d’autres humains. Je compatis avec les familles qui perdent un ou plusieurs êtres chers. J’ai vécu la guerre trop souvent, j’ai déjà frappé à mort un homme il y a longtemps, et j’ai perdus trop d’amis, j’ai vu trop d’humains tomber sur les champs de bataille. Je sais ce qu’est la guerre, malheureusement.
Mais j’ai aussi toujours prêché le combat contre l’erreur du sans nom, par amour pour le Très Haut. Car laisser le sans nom prendre du terrain sur celui du Très Haut, cela revient à mettre en place toutes les conditions qui amèneraient le Très Haut à nous châtier de la façon qu’Il lui plairait, et il est évident que ce châtiment serait beaucoup plus cruel, beaucoup plus douloureux, beaucoup plus insoutenable que la pire des guerres que les humains pourraient eux-mêmes engendrer, mais ce serait Sa façon à Lui de combattre le sans nom. Ainsi cela légitime pour moi l’usage du fer contre le sans nom quand aucun autre moyen ne peut parvenir à faire reculer l’erreur. Je préfère que l’Humanité prenne les devants plutôt que de me résigner à subir la colère de son Créateur.
Je suis bien soulagé que les Saintes Armées et leurs alliés aient pu porter la victoire de la Vérité du Très Haut face à l’adversité tenace et fourbe de l’erreur du sans nom qui a réussit à s’insinuer trop loin, malgré tous les efforts que les fidèles aristotéliciens – qui forment ensemble l’Amitié Aristotélicienne comportant les grands souverains de notre monde jusqu’à chacun de leurs sujets en passant par tous leurs vassaux – ont fait, font et devront encore faire preuve à l’encontre de tous ceux qui succombent à la facilité des enseignements erronés du sans nom. Nous n’aurions pas du en arriver là si chacun de nous avait su voir cette terrible avancée de l’obscurantisme des disciples du sans nom. Je ne sais qui en est le responsable, car parfois l’aveuglement peut résulter d’une émulation de groupe. Mais j’ose espérer que cela ne se reproduira pas puisque cette expérience aura retenu les attentions et devrait donc rester gravée dans les esprits de tous.
Maintenant est venue l’heure de réparer ce qui a été abimé à cause de l’erreur de certains. Les indigents et les victimes doivent être nourris et soignés. Je sais que les Saintes Armées sont déjà en train d’organiser le réapprovisionnement afin d’aider et de secourir les fidèles aristotéliciens d’Anjou. Et je compte sur l’esprit d’amour et d’entraide de toute l’Amitié Aristotélicienne pour souder les femmes et hommes afin de reconstruire ce qui a été détruit, autant matériellement que spirituellement. J’invite les clercs et les prêtres à assister les fidèles dans leurs prières et à favoriser la communion des esprits au delà des frontières politiques.
Puisse le Très Haut nous pardonner d’avoir laisser le sans nom grandir ainsi!
Puisse-t-Il nous aimer pour avoir combattu l’erreur!
Puissions-nous retenir cette leçon et ne plus jamais abandonner des frères et sœurs dans cette erreur…
Fait à Lezhë en Mbretëria e Arbërit le 26 août 1458,
Par MrGroar Von Valendras.